Les propositions de l’ADI pour réduire de 10% la consommation d’énergie du tertiaire

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Les propositions de l'ADI pour réduire de 10% la consommation d’énergie du tertiaire

Partant du principe que les bâtiments du secteur tertiaire représente près de 15 % des consommations d’énergie finale, les membres de l’ADI, l’Association des directeurs immobiliers, propose des mesures pragmatiques et efficaces pour réduire d’au moins 10 % la consommation d’énergie dans le tertiaire. La mise en œuvre de ces mesures passe par plusieurs leviers, complémentaires : l’exploitation et le pilotage des immeubles, la mobilisation des occupants, et l’engagement de travaux lourds. À court terme, les mesures proposées par l’ADI font appel au bon sens et à la responsabilité collective. La sensibilisation des occupants aux bonnes pratiques est indispensable pour atteindre cette baisse de consommation d’énergie.

L’ADI propose notamment :

  • D’arrêter ou réduire fortement le chauffage, le rafraichissement, la ventilation quand les immeubles ne sont pas occupés, mesure qui peut permettre d’atteindre 30 % d’économie ;
  • De modérer les consignes de chauffage et de climatisation dans les bâtiments occupés : chaque degré de chauffage représentant un gain de 7 % ;
  • D’arrêter l’éclairage et les appareils en veille quand les immeubles sont inoccupés, sachant qu’un ordinateur en veille consomme encore 20 % à 40 % de sa consommation en marche.

Ces mesures préconisées par les membres de l’ADI doivent être accompagnées d’une gestion raisonnée :

  • Des équipements informatiques et de télécommunication qui consomment 35 % de la consommation électrique française (suppression des mails et fichiers lourds, préférence aux audios plutôt qu’aux visios, réduction de la taille des fichiers …) ;
  • De la gestion de l’eau chaude, en priorisant l’utilisation d’eau froide au quotidien ;
  • Des appareils électroménagers privés (cafetière, bouilloire …) qui sont à supprimer au bénéfice de services collectifs.

Une politique durable de sobriété énergétique

Au-delà des mesures d’urgence, l’ADI rappelle les mesures structurelles nécessaires à une politique durable de sobriété énergétique.
Au titre des mesures courantes nécessaires à une meilleure gestion énergétique des bâtiments, l’ADI préconise des solutions pour améliorer l’exploitation et le pilotage des immeubles en y consacrant des moyens humains et techniques spécifiques, notamment via des contrats de Facility Management bien dimensionnés adossés à des engagements de performance. Pour l’ADI, il faut également recruter des professionnels dédiés au sein des directions immobilières (Energy manager) et mettre en place et maintenir des outils qui ont fait leurs preuves : la Gestion technique du bâtiment (GTB) et la Gestion de maintenance assistée par ordinateur (GMAO). Ces derniers permettent d’identifier et de piloter les leviers d’action sur la consommation énergétique des bâtiments via différents capteurs, d’apport de lumière du jour, de détection de présence dans les espaces de travail, de CO² ou encore de mesure de l’occupation. Ces mesures permettent de pérenniser les performances d’un bâtiment neuf bien conçu ou bien rénové.
En fonction de la situation énergétique de chaque site et de son cycle immobilier, au-delà des mesures courantes, il est toujours nécessaire d’engager des travaux plus conséquents de rénovation, d’amélioration de l’isolation des bâtiments et des réseaux, de changement des gros équipements, voire de reconstruction.

Au-delà des mesures proposées, l’ADI rappelle la nécessité de mettre en place durablement des outils de suivi et d’évaluation permettant de mesurer concrètement les avancées attendues.