Des solutions digitales pour réduire de 30 à 40% la consommation énergétique

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Des solutions digitales pour réduire de 30 à 40% la consommation énergétique

Face à l’augmentation des coûts de l’énergie, le déploiement et l’utilisation des technologies existantes permet de répondre en grande partie aux défis d’optimisation de performance énergétique. En France, le bâtiment représente 44 % des consommations énergétiques totales. Or, aujourd’hui, selon le fournisseur de services multi-techniques Equans, seulement 6 % des 2,5 millions de bâtiments qui composent le parc tertiaire français sont équipés d’un système de pilotage énergétique intelligent qu’on appelle une GTB (Gestion Technique du Bâtiment). La GTB permet aux bâtiments de réaliser des économies d’énergie de 30 à 40 %.
Dans le contexte de la crise énergétique, ces économies sont une question de survie financière. Dans le secteur industriel, les coûts d’approvisionnement en énergie d’une usine peuvent se chiffrer en millions d’euros. Là encore, la technologie existante peut apporter une réponse efficace. « La technologie SCADA, un système de contrôle et d’acquisition de données en temps réel, contient un patrimoine de données significatif et trop souvent sous-exploité », explique Raphael Contamin, directeur d’Equans Digital. En lisant et en analysant avec précision cet ensemble de données existantes, les entreprises peuvent réaliser d’importants gains énergétiques.

Incitations gouvernementales

À la suite de la COP 27, le gouvernement français a proposé de doubler les fonds publics alloués à la décarbonation de l’industrie, en mettant à disposition un total de 10 milliards d’euros en échange de la présentation par les dirigeants industriels de plans de réduction des émissions sous un délai de 18 mois. La France a pour objectif de devenir neutre en carbone d’ici 2050, et l’industrie représente 20 % de ses émissions nationales. Malgré le fort soutien public aux efforts de décarbonation, Raphael Contamin estime que sans une approche cohérente et ciblée, cela ne suffira pas. « Nous ne nous trouvons pas face à un problème de technologie, mais face à un problème de déploiement et d’usage », explique-il, en citant l’exemple des technologies GTB et SCADA qui, malgré leur efficacité et leur retour sur investissement avérés, ne sont pas toujours déployées ni exploitées au maximum de leur potentiel.

Regarder vers l’avenir

Pour les mois à venir, Raphael Contamin prévoit deux tendances importantes : l’interopérabilité des systèmes et la convergence des technologies opérationnelles et des technologies de l’information. La combinaison de données provenant de plusieurs systèmes – suppression des silos – est évidente dans l’émergence du bâtiment intelligent et, à plus grande échelle, des villes intelligentes. Cette approche d’hypervision permet de gérer et de traiter de multiples sources de données dans un même espace. De même, « les disciplines autrefois distinctes de l’informatique industrielle et de la technologie de l’information se regroupent de plus en plus, permettant une plus grande connectivité entre les systèmes et les ensembles de données », observe-t-il.