L’isolation thermique écologique
DR © Terre vivante
L’éditeur Terre vivante présente l’édition 2023 de son livre « L’isolation thermique écologique », dans la collection « Techniques de pro », une série destinée aux professionnels du bâtiment écologique. Cette nouvelle édition était attendue, d’une part, parce que la dernière édition remonte à 2010, rendons hommage à un des auteurs Jean-Pierre Oliva décédé en 2014 ; et d’autre part, parce qu’elle conforte la pertinence des matériaux proposés et des techniques appliquées, en accord avec les règlementations thermiques – notamment la RE 2020 (qui valorise les matériaux à bon bilan carbone) – et l’entrée en vigueur de la loi Climat et résilience (qui interdit notamment la location des logements les plus énergivores). Elle apporte un éclairage nouveau sur certains phénomènes aujourd’hui mieux compris et expliqués, comme le risque de condensation dans les parois ou la problématique du confort d’été.
Comme son nom l’indique, cet ouvrage traite donc de l’isolation thermique, et plus précisément de l’isolation écologique. Mais, qu’est-ce qu’une isolation écologique ? Pour les auteurs, il n’existe à ce jour aucune définition officielle de ce qu’est un matériau, une isolation ou encore un bâtiment « écologique ». D’où une grande confusion créée par l’afflux sur le marché de matériaux autoproclamés « écologiques » sur des critères souvent partiels, sinon partiaux. Ce brouillage médiatique est favorisé par le fait, objectif, qu’il n’existe aucun matériau ni aucune technique n’ayant aucun impact négatif sur l’environnement, ni, à l’inverse, d’autres qui seraient intégralement « non écologiques ». Cependant, « un certain nombre de données, quantifiables et comparables entre elles, existent, et permettent d’estimer qu’une isolation peut être qualifiée d’écologique à quatre conditions sine qua non », écrivent-ils. Ces quatre conditions sont les suivantes :
- Qu’elle soit réellement efficace, c’est-à-dire qu’elle réduise drastiquement nos besoins énergétiques, au minimum dans le cadre des objectifs du « Facteur 4 » (la notion de Facteur 4 a été reprise et diffusée par les gouvernements occidentaux suite au protocole de Kyoto afin d’imager leur engagement à diviser par quatre leurs émissions de CO2 d’ici 2050) ;
- Qu’elle soit durable, c’est-à-dire adaptée au cycle de vie du bâtiment ;
- Qu’elle permette des bâtiments sains, pour les habitants comme pour les personnes qui les réalisent ;
- Enfin, qu’elle utilise des matériaux à faible empreinte écologique.
Pour les auteurs, la réponse à ces quatre conditions ne souffre pas de dérogations. « Une solution qui s’affranchirait de l’une d’elles au prétexte qu’elle est bonne sur les autres, ne peut pas être dite écologique. Une seule pondération est admissible : quand il n’existe pas d’alternative technique possible, mais alors le matériau ou la technique admis seront ceux qui dérogent le moins aux autres conditions ». Face à cette quadruple exigence, l’ambition du présent ouvrage est d’informer suffisamment sur les différentes alternatives, afin que chacun puisse faire ses propres choix en toute connaissance de cause. Illustré de schémas techniques et photos, ce manuel fournit des outils pratiques pour répondre aux objectifs les plus exigeants de réduction de consommation d’énergie, et propose les matériaux les plus écologiques (éco-matériaux) avec pour chacun les techniques de mise en œuvre, en isolation des murs, sols, toitures et baies, par l’extérieur ou par l’intérieur, en rénovation comme en neuf.
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