Naissance du collectif France Géoénergie
A l’occasion du Salon des Maires et des collectivités locales (SMCL), l’Association française des professionnels de la géothermie (AFPG) et l’Université de la Ville de demain ont annoncé la création de France Géoénergie, en présence d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique. Ce collectif se donne pour mission de rendre plus visible le potentiel, la pertinence écologique et financière de la géoénergie (ou géothermie de surface), et d’accompagner les usagers publics et privés dans le déploiement de cette énergie en France pour chauffer et rafraîchir tout type de bâtiment.
La géoénergie, une énergie disponible sur 90% du territoire national
Dans un contexte énergétique aussi inédit qu’instable, et alors que le chauffage, l’eau chaude sanitaire et la climatisation représentent 30 % de la consommation finale d’énergie et 20 % de nos émissions de CO2, le secteur du bâtiment doit faire l’objet d’efforts considérables afin de limiter ses impacts sur l’environnement et la santé publique. Dans ce cadre, la géoénergie, qui repose sur la valorisation de l’énergie située dans les 200 premiers mètres du sous-sol, représente un potentiel sous-exploité. Cette technologie permet d’assurer le chauffage et le refroidissement des bâtiments en réduisant jusqu’à 90 % leurs émissions de CO2 et de 75 % leur consommation d’énergie par rapport au gaz.
Alors qu’elle est disponible sur 90 % du territoire et pourrait couvrir 70 % des besoins thermiques, la géoénergie ne représente aujourd’hui que 1 % de la chaleur produite en France. Déployer la géoénergie à grande échelle, dans toutes les régions françaises, permettrait d’accélérer l’autonomie énergétique des bâtiments et la décarbonation. Selon le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), « la géoénergie pourrait, d’ici 15 à 20 ans, apporter 100 TWh d’énergie souveraine indépendante des fluctuations des prix des énergies fossiles, non polluante et non émettrice de gaz à effet de serre, soit l’équivalent, en matière de production électrique, d’environ cinq tranches nucléaires ».